France/Angleterre : une législation différente sur les paris sportifs
Le 10/08/2011 | 1 commentaire
La législation des deux pays en matière de paris sportifs est relativement opposée. La France a toujours était réfractaire vis-à-vis de cette activité, tandis que chez les anglo-saxons, le pari constitue une véritable mentalité.
La France libéralise tardivement les paris sportifs
En France, les paris sportifs sont légaux depuis mai 2010 et l’ARJEL propose la légalisation d’environ 15 catégories de sports dans lesquels peuvent parier les joueurs. Dans l’hexagone, le nombre de paris et de sports est limité. Par la libéralisation du marché, la France met fin à 77 ans de monopole de la part de l’Etat. Toutefois, les paris sportifs en France ne connaissent vraisemblablement pas un immense succès aujourd’hui car les opérateurs ne proposent pas énormément d’offres et les cotes sont assez basses.
Cette baisse de promotions est notamment due à la fiscalité trop lourde du marché des paris sportifs. Ainsi en mars 2011, François Baroin, alors ministre du budget, jugeait qu’il y avait encore 10% à 15% des joueurs qui continuaient de jouer sur les sites illégaux. Par ailleurs, le poids de la fiscalité sur les opérateurs de jeux devrait être maintenu jusqu'aux élections présidentielles en 2012. On peut citer la contrainte de la taxe à 7.5%, mais aussi le droit au pari que les bookmakers doivent payer et qui représente un montant de 1% des mises effectuées par les joueurs. Enfin, ils doivent aussi verser un montant obligatoire contre l’addiction au jeu.
Le pari sportif est une culture ancrée depuis de nombreuses décennies chez les britanniques
En Angleterre, les paris sportifs font partie de la vie quotidienne des britanniques. Depuis fort longtemps, les paris ont été ouverts du fait que cela est une institution, les joueurs peuvent donc parier sur à peu près n’importe quel sport, contrairement en France. Le pari sportif y a été légalisé en 1960. Cette industrie ne cesse de s’accroître, passant ainsi de 1.7 milliards de livres en 1985 à 2.8 milliards en 2008.
En 2005, la législation a été quelque peu modernisée et modifiée. Le gouvernement britannique souhaitait ainsi protéger les enfants et les adultes vulnérables de l’addiction, lutter contre le crime organisé et contrôler l’honnêteté du jeu. L’Angleterre créa aussi un nouvel organe de contrôle de paris (exceptée la loterie nationale), le Gambling Commission, et qui succédait au Gambling Board.
En 2007, il devient permis aux sites de jeux d’argent de faire de la publicité à la télévision et sur la radio. Le gouvernement anglais souhaite aussi exonérer les parieurs de la taxe qui jusqu’alors, était obligatoire lors de la perception de gains.