Les paris sportifs sur le rugby vous séduiront-ils autant que le foot ?
Le 04/08/2010
Alors que tous les bookmakers signent l’accord pour le droit au pari sur le football français, le rugby se fait une place de choix dans le pari sportif. Le rugby sera-t-il aussi populaire que le football auprès des parieurs dès la rentrée ?
Les bookmakers signent enfin l’accord
Après moults réflexions et protestations, comme celles de Betclic et SAjOO, tous les opérateurs de paris sportifs ont signé les droits aux paris imposés par la Fédération Française de Football (FFF) et la Ligue de Football Professionnel (LFP). Frédéric Thiriez, le président de la LFP, s’en réjouit : « après de longues négociations, tous les opérateurs agréés par l'Arjel et déjà actifs ont signé. Ils sont maintenant autorisés à proposer des paris en ligne sur le championnat ». Avant d’ajouter : « nous étions les premiers en Europe à avoir reconnu par la loi le droit de propriété aux organisateurs de compétitions sportives dans les paris en ligne, s'est-il aussi félicité. Beaucoup de pays vont nous suivre ».
Ils sont donc désormais 7 opérateurs à pouvoir proposer des paris sur l’ensemble du football national : PMU Paris sportifs, ParionsWeb, Betclic, Bwin, EurosportBET, FrancePari et SAjOO. Des bookmakers qui s’intéressent maintenant au rugby.
Le droit au pari sur le rugby
Prenant exemple des instances footballistiques, la Fédération Française de Rugby (FFR) et la Ligue Nationale de Rugby (LNR) ouvrent les négociations sur les droits au pari. Sur son site officiel, la LNR invite les opérateurs agréés à venir consulter le cahier des charges sur simple demande auprès d’un des deux instances.
Le rugby bientôt aussi populaire que le foot ?
Longtemps resté dans l’ombre du foot, le rugby rattrape depuis peu la grande popularité du football. Alors que la dernière saison Ligue 1 a connu une baisse d’affluence de près de 4%, le Top 14 voit son public augmenter de 11%. En 6 ans, les stades de rugby ont accueilli le double de spectateurs. Pendant ce temps là, le ballon rond a perdu 10% de son public. Et ce n’est pas la désastreuse image qu’ont montré les Bleus en Afrique du Sud qui va donner envie de remplir à nouveau les stades.
Selon le Figaro, les villes qui accueillent les deux sports connaissent un véritable « chassé-croisé ». Il y a bien sûr Toulouse où le ballon ovale attire plus de spectateurs que le football. Mais qui peut en vouloir aux Toulousains, en terre ovale, de bouder une équipe de foot faiblarde au profit d’un stade toulousain conquérant. L’exemple le plus frappant reste Paris. Grâce aux coups marketings de son président, Max Guazzini, le Stade Français est sorti de son anonymat pour faire de ses joueurs de vraies stars.
Le rugby attire les familles
Et surprise, le Stade Français devance de peu cette saison le PSG avec un peu plus de 34 000 spectateurs en moyenne pour les rugbymen contre un peu plus de 33 000 pour les footballeurs. Une des conséquences directes des délocalisations des matchs du PSG et de ses matchs à huit clos. Un tour de force que les dirigeants du PSG ne se sentent pas capables de réussir, préférant contester la montée en puissance du Stade Français en refusant de lui louer le Parc des Princes.
Le rugby séduit surtout un public familial qui se sent rassuré par l’ambiance bonne enfant des tribunes ovales. Des spectateurs qui désertent les alentours des matchs de football et son hooliganisme latent.
Certes, le rugby prend doucement sa revanche en talonnant le foot dans le cœur des supporters, mais pas sûr qu’il détrône le ballon rond au podium du sport le plus populaire en France. Les parieurs français se mettront-ils à parier massivement sur le ballon ovale comme ils ont pu le faire lors de la Coupe du monde de foot en Afrique du Sud ?