Le Sénat contre la privatisation de la FDJ
Le 14/02/2019
Le feuilleton de la privatisation de la FDJ ne semble pas près de se terminer. Mardi 5 février, le Sénat s’est opposé au projet qui de loi Pacte visant à privatiser la FDJ. Un projet qui avait été adopté par l’Assemblée nationale en première lecture.
La FDJ va-t-elle rester dans le giron de l’État ?
Alors qu’elle a une nouvelle fois enregistré des résultats records en 2018, la FDJ est au centre d’un débat qui divise.
Avec son projet de loi Pacte, le gouvernement veut vendre, tout ou une partie, des 50,63% de parts qu’il détient dans la FDJ. Cette privatisation de l’unique acteur des jeux d’argent en France pourrait rapporter jusqu’à 9,5 milliards d’euros à l’État.
Cependant, si ce montant représente une somme importante, les opposants à la privatisation estiment qu’il serait dommage de vendre une entreprise en très bonne santé, qui améliore chaque année ses résultats et qui rapporte pas mal d’argent à l’État chaque année.
Plus largement, le projet de loi Pacte vise aussi à privatiser le groupe ADP (Aéroport de Paris). Il est logiquement soutenu par LREM, mais aussi les centristes et RDSE. Par contre, pour une fois, droite et gauche s’assemblent en s’opposant à ce projet de loi.
Des amendements ont alors été proposés et votés par le Sénat. Ils visent à supprimer la privatisation prévue dans la loi Pacte. Finalement, ces amendements ont été approuvés à 246 voix contre 78.
L’Assemblée aura le dernier mot
Cependant, si le Sénat s’est opposé à la privatisation de la FDJ et d’ADP, cela ne signifie pas que le projet est abandonné. En effet, seule l’Assemblée nationale aura le dernier mot. Le texte devrait donc prochainement être de nouveau voté à l’Assemblée nationale. Les débutés LREM étant majoritaires, il est probable que la loi Pacte soit approuvée.
Difficile de prévoir les effets que pourrait avoir une privatisation de la FDJ. De plus, la privatisation signifie sûrement que les jeux d’argent seront désormais ouverts à la concurrence à l’image de ce qui s’est passé pour les paris sportifs en 2010. Sinon, la FDJ se retrouverait dans une situation de monopole, ce qui est interdit sur un marché privé.