Pourquoi Sarkozy ne se mouille pas sur les jeux en ligne avant 2012
Le 21/03/2011
En 2010, la gauche (et le PS en tête) dénonçaient une loi sur les jeux d’argent en ligne en faveur des « amis du Fouquet’s » de Nicolas Sarkozy. Près d’un an a passé et l’heure du bilan a sonné, d’autant plus que les opérateurs se plaignent d’une fiscalité trop lourde. Finalement, rien ne changera cette année pour eux.
2011 : aucun changement sur les jeux d’argent en ligne ?
La pression fiscale commence sincèrement à trop peser sur les sites de jeux légaux. Du moins ils le disent. Mais François Baroin, Ministre du Budget, a annoncé que les probables ajustements ne se feront pas avant les élections présidentielles de 2012.
Quels ajustements veulent les opérateurs ?
- La taxation : elle est énorme sur les paris sportifs, le turf et le poker, qui sont les 3 seuls jeux d’argent sur internet ouverts à la concurrence pour le moment. Si bien que certaines grosses écuries n’ont pas souhaité demander la licence de l’ARJEL et s’implanter en France.
- La légalisation de plus de jeux, comme ceux de casino (roulette, machines à sous…) et de grattage en ligne. Pour le moment, ils sont jugés trop addictifs. Un paradoxe, la FDJ continue de les commercialiser en situation de monopole.
Nicolas Sarkozy et son gouvernement ne souhaitent donc pas se mouiller avant 2012 sur ces points. Dans un contexte économique difficile pour tout le monde et avec une prochaine réforme de l’Impôt de Solidarité sur la Fortune (ISF), il serait difficile à comprendre pour l’opinion publique qu’un aménagement fiscale soit accordé à ceux-là même qui se sont vus autorisés d’exploiter des sites de jeux dès 2010.
Les prochains objectifs selon Baroin
Si ces modifications ne sont pas prioritaires, François Baroin a félicité l’excellent travail de l’ARJEL et a rappelé qu’un des prochains objectifs concernera les joueurs qui parient sur des sites illégaux.
Il a aussi expliqué le rôle du tout nouveau Comité Consultatif des Jeux (CCF), qui travaillera main dans la main avec l’ARJEL.
Le Comité Consultatif des Jeux (CCJ) en quelques mots
Le CCJ, qui a compétence sur l’ensemble des jeux de hasard, vient d’être installé par le Ministre.
Qui le composent ?
- Un collège de 19 membres.
- Un observatoire de 8 membres, présidé par Charles Coppolani. Il sera chargé d’encadrer les jeux de cercles et de casino. La lutte contre la dépendance est aussi un des enjeux majeurs. L’observatoire est notamment composé de médecins et de spécialistes de la famille.