Dopage dans les courses hippiques : la France fait figure d'exemple
Le 07/08/2011
La lutte anti dopage dans le milieu du turf est réalisée de manière très stricte du fait de l’importance des enjeux que représentent les courses hippiques. Plusieurs milliards d’euros sont pariés sur les chevaux tous les ans, le dopage y est catégoriquement exclu.
Ici, l’athlète c’est le cheval
Il faut le protéger, l’entrainer pour qu’il puisse être déclaré apte à la course. L’aptitude du cheval à participer a une course est primordiale il en va de la sécurité du jockey mais aussi de l’animal.
« Il est interdit d’administrer ou de faire administrer à un chevale jour de la course ou en vue de la course, un stimulant, que ce soit sous forme de pilules, ou par voie de piqûres ou tout autrement ». Ce texte, issu du code des courses de la Société d’encouragement pour l’amélioration des races de chevaux dans l’hexagone, date de 1903. Aujourd’hui ce principe est toujours d’actualité. Seuls les antiparasitaires stricts, les vaccins agréés et la plupart des antibiotiques sont autorisés, alors que tout le reste est interdit.
Tout médicament doit être prescrit par un vétérinaire
En pratique, les contrôles ne consistent pas à savoir par qui et comment une substance prohibée a été administré au cheval mais au contraire de contrôler l’absence de toutes les substances prohibées dans le corps du cheval. Il s’agit en réalité d’un contrôle médicamenteux accompagné d’un contrôle anti dopage. Tout usage d’un médicament doit être justifié par une prescription vétérinaire.
Evidemment il existe des substances qui sont strictement interdites, plus particulièrement les anabolisants, les hormones de croissance et l’EPO.
Ce qu’il faut savoir
- Tous les chevaux sont contrôlés, les contrôles peuvent avoir lieu tout au long de la carrière du cheval.
- Contrôle obligatoire pour tous les gagnants des réunions PMU.
- Contrôle systématique des 5 premiers des courses support : Tiercé-Quarté-Quinté+.
- Concernant les autres réunions, ce sont les commissaires de course qui choisissent les chevaux sur lesquels auront lieu les prélèvements. Systématiquement des contrôles sont réalisés, notamment lorsqu’un cheval a des performances ou des contreperformances inattendues.
- Mise en place en 2009 d’un suivi longitudinale obligatoire pour les 50 meilleurs trotteurs.
- En 2009, 99.4% des réunions hippiques se déroulant dans les 245 hippodromes français ont été contrôlés.
Mais ou vont tous ces prélèvements ?
- La lutte anti dopage nécessite un budget de 10 millions d’euros !
- Plus de 100 personnes sont embauchées à temps plein pour combattre le dopage dans ce sport.
- 1.6 millions d’euros sont consacrés à la recherche. Les moyens mis en œuvre par les responsables des institutions de courses sont importants.
La France se dote du laboratoire le plus performant au monde
Le laboratoire des courses français, situé à Verrières-le-Buisson, fait partie des 5 meilleurs laboratoires de courses au monde, ce qui leur permet de répondre au marché français du prélèvement en matière de courses hippiques notamment en en examinant chaque année plus de 26.000. En 2008, ce laboratoire a réalisé plus de 42.000 analyses, y compris pour des clients étrangers.
La France fait figure d’exemple en matière de lutte antidopage. D’ailleurs, de nombreux pays se sont inspirés de du cadre juridique français. Afin de garantir une certaine pérennité dans cette politique de lutte, des experts internationaux se réunissent fréquemment pour faire le point sur les dernières innovations relatives à ce combat de tous les jours.