L’adrénaline que procurent les jeux d’argent, comment ça marche ?
Le 13/12/2009
L’argent n’est pas toujours la première motivation des joueurs. Certains d’entre eux expliquent le besoin de jouer par la sensation de plaisir, les sensations fortes, ou le suspense qui les envahissent à l’attente du résultat, par exemple dans les casinos.
Il y a de l’adrénaline car il y a du risque
A chaque fois qu’un parieur joue, le risque existe, et le résultat est incertain. Ce risque provoque la montée d’adrénaline.
Pour grand nombre de joueurs, plus la mise est importante et plus la montée d'adrénaline est forte. Néanmoins, un certain nombre d’entre eux fait en sorte que les risques encourus au jeu, soient proportionnels à leurs revenus. De cette manière, le joueur calcule et restreint les aléas. Le sentiment de joie et de suspense est alors un peu moins intense, mais quel que soit le jeu, l’adrénaline est au rendez-vous. Aventure et passion sont donc les maitres mots du « vrai joueur ».
L’adrénaline, qu'est-ce que c’est ?
Le principe est le suivant : le fait de jouer provoque un stress qui déclenche des processus chimiques à l’intérieur du corps. La fonction du cœur est modifiée, la circulation est changée, et le métabolisme s’accélère. C’est à ce moment que l’organisme va sécréter une substance appelée adrénaline.
Elle est à la fois une hormone et un neurotransmetteur qui appartient à la famille des catécholamines. Suite à cette mobilisation générale dans le corps humain, une « action vigoureuse » produite par les ressources de la décharge d'adrénaline va entraîner un sentiment de bien-être et de satisfaction. Le joueur éprouve alors un certain plaisir, lié à l'intensité de ce qu’il vient de vivre. C’est ce qu’on appelle le stress positif ou, plus couramment, « une vie excitante ». Certaines personnes deviennent même "accrochées" à l'adrénaline qui devient pour elles la meilleure façon de se sentir vivantes.
Peut-on dire que l’adrénaline est une drogue ?
On peut se poser la question face à un autre phénomène qui se produit concernant cette fois la personnalité du joueur. Face à l’angoisse, à l’aventure qu’il recherche dans le jeu, il se « dope » à sa propre adrénaline. Si l’adrénaline a la capacité d’amener un certain bien être, il est possible de penser qu’au même titre que la cigarette, on peut en être dépendant.
Mais peut-on pour autant parler de drogue ? Deux principes permettent réellement de définir une drogue : la dépendance et la tolérance vis-à-vis du produit. A côté des drogues aux sens légal (tabac, alcool, somnifères) et illégal (cannabis, cocaïne, héroïne), l’adrénaline est une autre forme d’addiction qui entre dans la catégorie des substances produites par l’organisme pouvant conduire certaines personnes à une dépendance. Les jeux d’argent et certains sports extrêmes en sont des exemples parfaits.
Certains psychologues estiment que ce sentiment de plaisir qui habite les joueurs, et qu’ils ne peuvent contrôler, permet de lutter contre le stress et d'échapper à la dépression. Le joueur pathologique, lui, est un passionné qui joue au dessus de ses moyens, et qui peut aller « droit à la ruine ». Pour qu’il s’en sorte, il faudra justement qu’il réussisse à se passer de cette adrénaline liée au jeu… une façon de le sevrer en quelque sorte. Le parieur n’est donc pas « accro » au jeu, mais bel et bien à l’adrénaline !