Boire de l’alcool ou jouer de l’argent (poker, casinos...) : mieux vaut choisir
Le 22/01/2012
Voilà un sujet encore tabou dans le milieu des jeux d’argent : la consommation, parfois excessive, d’alcool. Que cela soit dans les casinos, les salles de jeux ou tout simplement lors d’une partie entre amis, l’alcool fait partie du paysage des jeux d’argent. Sa consommation est entrée dans les mœurs. Mais les joueurs, autant que les responsables de tournois, sont-ils au fait des réels dangers et des risques que représentent la consommation d’alcool lorsque l’on mise de l’argent ?
42 bières et 17 heures de jeu
Courant 2011, un casino en Australie a été condamné à une amende de 10.000$ australien, pour avoir rendu accessible une de ses tables à un joueur en état d’ébriété. La bougre a passé plus de 17 heures à une table de poker et à consommer pas moins de 42 bières : soit 2,5 bières par heure. Ni les joueurs aux alentours, ni le personnel de l’établissement n’ont remarqué l’état d’ébriété avancé du joueur. Il a dû être raccompagné par le directeur du casino à la fermeture de celui-ci. A l’audition des partis, la direction de l’hôtel s’est défendu de ne pouvoir juger l’état du joueur, notamment à cause de sa « poker face ».
Bluff, poker face et état d’ébriété
Ce fait-divers révèle un problème bien connu dans le milieu des jeux d’argent : la consommation d’alcool de certains joueurs. Outre le talent de fin stratège, le bluff est une des composantes du poker et la « poker face » son incarnation. Elle s’acquiert à force d’entraînement, et pour certains joueurs, boire aiderait à minimiser les expressions faciales et les mouvements du corps. Il existerait ainsi une catégorie de joueurs qui enfilerait verre sur verre pour rester zen lorsque la pression est trop forte autour d’une table de jeu.
L’excès d’alcool devient problématique
Le but ici n’est pas de relater tous les méfaits de l’alcool sur l’organisme humain, mais il est important de souligner qu’il est un désinhibiteur. Dans une consommation contrôlée et raisonnée, l’alcool peut aider les plus timides à se révéler. Mais lorsque sa consommation dépasse les recommandations légales, cela devient problématique.
Les joueurs en ligne sont les premières victimes
Nombreux sont les joueurs en ligne à prendre un verre « pour se détendre » avant une partie de poker ou bien avant de parier (courses de chevaux, matchs de football, etc…). Le plus grand danger dans ce cas de figure est que personne, mis à part le joueur lui-même, ne peut contrôler la quantité ingérée. Cela peut avoir des effets néfastes sur le comportement du joueur, et il peut devenir incontrôlable. Son comportement va tendre vers l’agressivité, il va tenter des coups qu’il n’aurait pas tenté en temps normal et dans la plupart des cas perdre plus qu’il n’y gagnera.
Ouvrir le dialogue
Associer une addiction à l’alcool à un jeu comme le poker peut se révéler explosif. Il serait judicieux de parler ouvertement de ce problème grandissant. Les responsables de tournois, les gérants de sites internet devraient mettre en place une politique de prévention des risques liés aux effets négatifs de l’alcool sur le comportement d’un joueur, surtout lorsqu’il est question d’argent.