Le groupe Louis Dreyfus prendrait des parts de Betclic, l'OM doit-il s'inquiéter ?
Le 04/01/2010
Entre les clubs sportifs et les opérateurs de jeu d’argent en ligne, les tractations se font plus pressentes. Dans sa lutte pour le premier rang du marché français, Betclic s’est fait une place dans le monde du sponsoring. Depuis plusieurs jours, cette histoire fait couler beaucoup d’encre. Ses relations avec l'OM sont-elles saines ?
L’OM en crise identitaire
La mort de son propriétaire historique, Robert Louis-Dreyfus, et le départ du président Pape Diouf durant l’été 2009 a laissé l’Olympique de Marseille presque orphelin. La veuve de l’homme d’affaire, Margarita Louis-Dreyfus, possède depuis lors le club. Aucun secret n’est fait autour de l’absence de passion sportive chez la nouvelle détentrice de l’équipe de légende. A l’heure actuelle, le club est géré par les frères Veyrat. Antoine est directeur de l’OM et Jacques du groupe Louis-Dreyfus.
Betclic s’en mêle
Avec l’ouverture prochaine à la concurrence des jeux d’argent en ligne, Betclic comme tous les autres opérateurs doit se ménager une place dans ce secteur s’il veut survivre. Stéphane Courbit, ancien associé d’Arthur et ex-patron d’Endémol a pris le contrôle de 75% de Betclic par l’intermédiaire de Mangas Gaming. La croissance de cette entreprise est basée sur la concentration. Expekt et Bet-at-home ont été rachetés, mais l'acquisition la plus récente est celle de 60 % Everest Poker pour environ 70 millions d’euros.
Dans la guerre médiatique qui fait rage, le sponsoring est une arme importante. L’opérateur de jeu d’argent en ligne qui est maintenant fort de son savoir-faire non seulement dans les paris sportifs, mais aussi dans le poker et le casino, a su s’attacher 2 des plus grands clubs de la L1. En effet, Betclic utilise l’OL et l’OM pour promouvoir son image La différence entre les 2 contrats est pourtant contre-intuitive. L’Olympique de Marseille est le club le plus médiatique du championnat et ne reçoit que 4,5 millions d’euros là où les lyonnais perçoivent près de 7 millions d’euros pour le même contrat.
Le groupe Louis-Dreyfus veut Betclic ?
Il semblerait que le grand groupe souhaiterait s’ouvrir sur le secteur des jeux d’argent en ligne. Les accords concernant le sponsoring de l’OM pourrait trouver leurs explications ici. Jacques Veyrat pourrait avoir établi un contrat anormalement bas pour faciliter l’entrée de son groupe au capital du bookmaker durant ce début d’année.
Les phénomènes de concentration qui précèdent l’ouverture du marché à la concurrence donnent lieu à l’apparition de relations entre clubs et opérateurs qui peuvent être très négatives. Ce genre d’alliance est sans doute très rentable mais un confit d'intérêts serait dévastateur. Quels seront les résultats de ces relations entre bookmakers et clubs de sport cette année ? Affaire à suivre…