Légalisation du turf en ligne : un an déjà
Le 16/05/2011
Cela n’est un secret pour personne, les paris hippiques aspiraient à mieux que les traditionnels points de vente dans les rues bondées où sur les hippodromes surpeuplés. Parier, miser, observer, s’informer sur les courses, sur les partants, sur les entraîneurs, tranquillement à la maison ou au bureau pendant la pause déjeuner, la solution était là.
Un travail de longue haleine… bénéfique au PMU ?
Pourtant, tout n’a pas était toujours facile face à l’Etat et l’ogre PMU, installé avant 2010 dans une splendide situation de monopole. C’était sans compter sur les opérateurs à la recherche d’une petite part de gâteau. « On va aller vers une ouverture maîtrisée de notre système de jeu » assurait le ministre de l’époque, Eric Woerth.
Alors que faire lorsque l’on se sent menacé ? Attaquer. Le PMU l’a bien compris. Avant de se faire griller la politesse par les opérateurs en ligne, le groupe a décidé de ne pas opter pour un faux départ. Nouveau logo, nouveaux jeux, publicités, communication poussée, le PMU n’a pas lésiné sur les moyens, pour tenter de reprendre de l’avance sur ses concurrents. Objectif réussi.
Tous contents… même le gouvernement
Evidemment, la libéralisation des jeux en ligne a provoqué quelques dégâts. Si les grosses écuries comme Betclic ont cassé la baraque en proposant un panel de paris sportifs riche et varié, d’autres petits poucets ont mordu la poussière et fermé boutiques sur internet. L’ARJEL ne plaisante pas. Archivage des transactions, respect à la lettre du cahier des charges, 7.5 % de taxes pour l’Etat, investissement obligatoire des opérateurs, difficile de bluffer.
Mais trop de Français se rendaient illégalement sur le net pour parier et il fallait prendre une décision. Lors de la Coupe du Monde de football en Afrique du Sud, le gouvernement français a décidé de franchir le pas. Résultat : une explosion des paris et des milliards d’euros dispatchés entre les opérateurs et l’Etat.