Jonathan Duhamel, champion du monde de poker : un exemple à suivre ?
Le 14/11/2010 | 1 commentaire
La consécration ultime de champion du monde de poker n’a pas entamé chez le jeune québécois, Jonathan Duhamel, sa lucidité face au jeu.
23 ans et près de 9 millions de dollars
Lundi 8 novembre à Las Vegas, le Bouchervillois de 23 ans remporte le Main Event des World Series of Poker 2010, avec une cagnotte atteignant près de 9 millions de dollars. Un record, il est le premier joueur Canadien à gagner cette somme.
Une victoire que le jeune joueur analyse avec recul. Il avoue qu’un entrainement des plus complets a été nécessaire afin d’en arriver là.
Visionnage de vidéos afin de décortiquer au plus près les techniques de ses futurs adversaires, plus de 40 heures de pratique par semaine et la multiplication tout au long de l’année de tournois.
Une victoire analysée
Mais selon Jonathan Duhamel, qui s’est exprimé en conférence de presse quelques jours après sa victoire et de retour au Québec, la chance a joué un grand rôle.
Selon lui, même si le joueur a toutes les qualités requises pour être l’un des meilleurs de sa catégorie, si la chance au poker n’intervient pas, il peut se retrouver à la dernière place du classement. Il dit être chanceux d’avoir remporté ces WSOP et entend confirmer sa victoire ces prochaines années. La jeunesse de ce vainqueur va donc de paire avec sa maturité étonnante.
Un exemple pour la jeunesse ?
La question se pose en observant le parcours du vainqueur. Il déclare avoir abandonné ses études de finances à l’université pour se consacrer uniquement au poker. Malgré un entraînement des plus assidus et complets, l’idée de mettre fin à un parcours universitaire était contre l’avis de ses parents. Ces derniers ont tout de même à ses côtés et le soutiennent aujourd’hui.
Selon un spécialiste du jeu pathologique, le professeur Joël Tremblay (titulaire du département de psychoéducation à l’université du Québec), « avoir un exemple si fort, si jeune et qui gagne autant d’argent si rapidement peut avoir de l’impact auprès de certaines personnes qui seraient plus fragiles et qui se mettraient à croire qu’il y a de l’espoir, si elles se lancent là-dedans, de faire beaucoup d’argent ». Le professeur explique cette réussite par les qualités développées par ce vainqueur : « le poker nécessite certains talents et certains traits de personnalité très particuliers ». Des talents semblables à ceux des courtiers des grandes firmes internationales.
Un univers où se mêlent talents, expérience et chance bien sûr. Trois paramètres rarement réunis au cours d’une vie, ce qui explique la difficulté de vivre du poker entièrement. Son danger également.
Le vainqueur se consacre dorénavant à son rôle d’ambassadeur de PokerStars et compte sur mettre à profit cette expérience exceptionnelle.