Les bookmakers et l’Etat ensemble contre les paris sportifs truqués

Le 14/10/2010

Ensemble contre la corruption

Denis Masseglia, président du Comité national olympique et sportif français (CNOSF) a déclaré lundi dernier au Sportel de Monaco : « Nous avons un intérêt commun, avec l'Etat et les opérateurs de paris sportifs. La coopération doit être totale et il n'est pas question d'autonomie du mouvement sportif ».

D’après le CNOSF, les paris sportifs truqués et le dopage sont au même niveau. Les deux sont également nocifs pour le sport, raison pour laquelle les fédérations cherchent à protéger leurs compétitions. « Le mouvement sportif sait qu'il y a des risques liés aux paris et qu'il faut prendre des mesures », reconnaît-on au Comité.

Des mesures insuffisantes ?

Pourtant les mesures à l'échelle nationale seront probablement insuffisantes. Selon David Forrest, économiste à l'université de Salford et un des auteurs du rapport de 2008, les opérations de paris sont basées spécialement en Asie. C’est là où des bookmakers qui constituent une vraie « industrie » manipulent des sommes d’argent tellement importantes, qu’ils se permettent d’acheter des arbitres en Europe.

La plus grande affaire de corruption du football européen

Le procès de la plus grande affaire de corruption que le football européen ait connu est actuellement en cours. Les quatre hommes qui sont accusés d'avoir utilisé 370 000 euros pour corrompre des joueurs et arbitres afin d'influencer le résultat de 32 rencontres en Allemagne, Belgique, Slovénie, Hongrie et Russie, sont jugés actuellement à Bochum. Selon la justice allemande, ces hommes auraient ainsi obtenu 1,6 million d'euros. Ils appartenaient à un réseau qui avait été démantelé en novembre. L’affaire, qui a secouée le football européen, est actuellement en cours.