Winamax bientôt dans le Top 2 des sites de poker en France ?
Le 25/05/2010 | 1 commentaire
Winamax vient d’annoncer une levée de fond de 12 millions d’€ avec AGF Private Equity. L’entreprise qui craignait au début de l’année de ne pas survivre aux nouvelles contraintes imposées par l’ouverture du marché français aurait-elle trouvé la parade ?
La nouvelle loi effrayait quelque peu
Marc Simoncini, fondateur et PDG de Meetic mais surtout copropriétaire de Winamax au côté de Patrick Bruel et des fondateurs de Caramail (Alexandra Roos et Christophe Schaming), ne s’en cachait pas il y a quelques mois, les contraintes techniques et les taxes trop lourdes imposées par l’ouverture du marché en ligne ne l’enchantaient pas.
Certes, l’entreprise de poker se porte plutôt bien. Elle a réussi à s’imposer au côté de grosses multinationales étrangères comme l’un des leaders sur le marché français, avec un chiffre d’affaire de 18,3 millions d’euros en 2008 et un bénéfice brut de 11 millions d’euros. Cependant, les ressources de Winamax ne sont pas aussi importantes que celles de ses concurrents, et c’est justement ça qui inquiète, à l’époque, l’homme d’affaire. Il faut dire qu’il avait de quoi, l’ARJEL, dans un premier temps, demande un petit pot d’un coût annuel de 500 000 € minimum mais impose également une fiscalité stricte qui demandera à l’entreprise de faire des sacrifices. Sacrifices qui se feront notamment dans le budget marketing à un moment où, justement, faire connaître sa marque sera essentiel pour ne pas sombrer dans l’oubli et rater le coche. Malgré tout, le site de poker déclarait il y a quelques semaines mettre tout en œuvre pour garder la tête hors de l’eau afin de maintenir son activité auprès de ses clients.
Une levée de fond pour sortir la tête de l’eau ?
Et c’est peut-être chose faite grâce à AGF Private Equity. En effet, Winamax vient d’annoncer avoir bouclé une levée de fond de 12 millions d’€ avec AGF afin de parvenir à ses ambitions, c'est-à-dire « devenir l’un des deux premiers sites de poker en ligne en France ». Comme l’explique aujourd’hui Marc Simoncini qui semble avoir retrouvé le sourire et ne plus avoir peur de la nouvelle législation, « Nous venons de boucler une levée de fonds […] qui nous permettra d’investir massivement en marketing dès l’ouverture du marché. Je crois beaucoup à ce projet qui à certain égard n’est pas très différents de Meetic : il s’agit de recruter des joueurs et d’animer une communauté ». Voilà qui est rassurant quand on voit le succès remporté par le site de rencontre. De plus, Marc Simoncini ne s’en cache pas : « pour nous imposer sur ce secteur, nous pouvons aussi compter sur notre savoir faire technique et, grâce à Patrick Bruel, sur nos compétences poker et leur médiatisation ».
En effet, non seulement son budget marketing ne sera pas amputé mais la société peut compter sur un allié de poids qui participe depuis le début du succès du poker à sa démocratisation. Avec tout ça, Winamax peut se lancer sereinement dans la course dès l’ouverture légale du marché. On sait déjà qu’elle a déposé sa demande de licence auprès de l’ARJEL et compte bien l’obtenir rapidement.
Si c’est le cas, Winamax peut espérer se positionner dans le Top 2 des sites de poker en France car il semblerait que, du côté des acteurs purs du poker en ligne, la mobilisation ne soit pas encore au rendez-vous, ce qui lui laisserait une longueur d’avance. Seul PokerStars a également fait une demande d’agrément auprès. Tous les espoirs sont alors permis. Rien ne sert de courir…