Bwin, PokerStars, PMU, Betclic et la FDJ : les seuls gagnants ?
Le 15/11/2010
En matière de jeux d'argent en ligne, la législation européenne doit s'harmoniser. Nombreux sont les acteurs du marché qui sont pessimistes quant à la pérennité de certains sites.
Les contraintes imposées sont trop lourdes, si bien qu’Isabelle Parize (Mangas Gaming) ne voient que quelques opérateurs survivre, comme PMU et la FDJ bien sûr, Betclic et Bwin. Concernant le poker, il est difficile de faire des estimations mais PokerStars fera partie, selon elle, des rares élus.
A quand une législation européenne commune ?
Comme l'a évoqué Norbert Teufelberger, co-directeur général de Bwin et président de l’European Gaming and Betting Association (EGBA), une législation européenne en matière de jeux d'argent en ligne devrait voir le jour.
Pour l'instant, c'est un projet de livre vert qui a été mis en place pour ouvrir le dialogue et les négociations. Ce livre devrait voir le jour à la fin de cette année ou début 2011. Rien de concret pour le moment mais les mentalités évoluent. Au sein du Parlement Européen, Michel Barnier, Commissaire européen au marché intérieur et services, déclarait pour iGaming France en mars dernier « Au départ, les Etats Membres et le Parlement européen avaient, en 2004, rejeté toute notion d’un tel encadrement (...). Lors de discussions récentes, j’ai eu confirmation que l’opinion du Parlement sur cette question a profondément évolué ».
Il est probable qu'une législation européenne commune s’impose mais il est difficile de croire que les projets de régulation propres à chaque pays membre soient oubliés si rapidement.
Les opérateurs de jeux menacés en France
Dans une interview publiée sur le site d'EGR, la vice-présidente du groupe Mangas Gaming, Isabelle Parize, déclare que la taxation du marché français est « inacceptable ». D’ailleurs, on se souvient que Betclic, tout comme SAjOO, étaient montés au créneau contre le droit au pari obligeant les bookmakers en ligne à contracter avec les organisateurs de compétitions sportives.
« Nous savions depuis le début qu'il nous serait impossible de gagner de l'argent en France » assure Isabelle Parize, peu optimiste quant à l'avenir du marché français. Une législation européenne commune est indispensable, la France souffre d'une taxation trop élevée. Selon elle, beaucoup d'opérateurs de jeux pourraient s'écrouler dans les 18 mois à venir, elle ne voit que très peu de survivants sur le marché français : « le PMU, la FDJ et Bwin, c'est sûr, PokerStars et nous ».