Unibet cartonne ! Vous prendrez bien une petite licence en France ?
Le 18/02/2010
Unibet, la salle de jeu scandinave basée à Malte depuis 2006, continue d'afficher une santé de fer. En 2009, l'opérateur suédois a enregistré « le meilleur chiffre de clients actifs et de produit brut de jeux pour le sportsbook jamais atteint », déclare son PDG, Petter Nylander. Avec une telle annonce, doit-on s'attendre à voir Unibet se lancer (enfin) dans la course à la licence ?
Unibet, un poids lourd sur le marché scandinave... et français
En avril 2009, son PDG voyait déjà l'ouverture du marché français comme un signe « positif », mais n'était pas pour autant prêt à demander une licence : « nous nous interrogeons toujours si nous allons prendre une licence pour offrir nos produits aux citoyens français ». Son directeur marketing France, Christophe Dhaisne, disait même en substance à cette époque ne pas vouloir de licence.
On le sait bien, le site Unibet est accessible depuis la France et de nombreux joueurs de l'hexagone participent au chiffre d'affaires du site. Son PDG adopte donc une attitude attentiste qui semble lui réussir. Pour s'en convaincre, il n'y a qu'à regarder les chiffres du dernier trimestre 2009. Le chiffre d'affaires a augmenté de 64% rien que durant ces trois derniers mois de l'année comparés aux mêmes chiffres que l'année précédente. C'est surtout grâce à sa partie « live betting » ou « paris en direct » que ce chiffre est en constante augmentation.
La santé de fer d'Unibet en chiffres
En un an, l'opérateur suédois a enregistré un produit brut de jeux de 138,3 millions d'euros, dont 42,1 millions juste pour les 3 derniers mois. En 2008, Unibet enregistrait 123,4 millions d'euros de Produit Brut des Jeux (PBJ).
Si l'on décompte de ces chiffres le prix des coûts liés à la vente, au marketing et à l'administration, le profit atteint 12,8 millions d'euros pour le dernier trimestre 2009 contre 11 millions d'euros pour celui de l'année 2008.
Les bénéfices avant impôts d'Unibet étaient à la hausse pour les trois mois d'octobre à décembre 2009 et s'échelonnent à haute de 8,7 millions d'euros. En 2008, le site établissait à la même époque une perte de 300 000 euros. Ainsi, les bénéfices de l'entreprise passent de 11,11 millions d'euros à 28,9 millions d'euros pour l'année 2009 !
Le nombre de clients actifs, lui aussi, ne cesse d'augmenter. Il est passé de 292 168 à 365 865 joueurs en 2009.
Enfin, les utilisateurs actifs sur la partie « mobile » de son site ont progressé de 136% au quatrième trimestre 2009 passant de 2 281 à 5 372. L'avenir du jeu d'argent en ligne a finalement peut-être sa place dans l'univers des Smartphones ?
Son offre B2B en plus !
Depuis peu, la société a aussi signé son premier accord « B2B » (Business-To-Business) afin de développer plus encore sa partie « paris sportifs ». L'accord a été signé avec Åland Penningautomatförening (Paf), un opérateur de jeu basé dans les îles finlandaises. Paf servira de support de gestion des risques des paris sportifs proposés sur Unibet.
Cet accord est pour son PDG Peter Nylander « un développement important » puisqu'il permettra de lancer son site « dans le marché global du spotsbook B2B et d'offrir notre technologie et expertise de "risk management" à des clients externes ».
Unibet peut désormais voir l'avenir d'un très bel œil puisqu'il a aussi fini de rembourser l'emprunt de 100 millions d'euros qu'il avait souscrit pour effectuer l'acquisition de Maria Bingo. Même si la licence n'est toujours pas à l'ordre du jour, sa partie « poker » continue elle aussi de se développer puisque l'Unibet Poker Open est bien présent dans le paysage des tournois live à travers le monde. Il s'adresse surtout aux joueurs aux budgets plus serrés qui veulent tenter une première expérience Live.
Point d'orgue de cette année faste pour Unibet, il a obtenu en décembre 2009 le prix du « European Sports-betting Operator of The Year 2009 » lors des eGaming Awards tenus à Londres.