La Française des jeux sera-t-elle concurrencée sur ses tickets à gratter au changement de législation ?
Le 10/11/2009 | 1 commentaire
A l’heure ou le projet de libéralisation des jeux d’argent en ligne se fait de plus en plus concret (prévu pour juin 2010), qu’en est-il du monopole de la Française des Jeux concernant les jeux de grattage ?
La Française des Jeux : un monopole historique sur les jeux à gratter
La Française des Jeux, nouvellement éditrice sous la marque « FDJ », est une entreprise publique créée en 1976, en partie détenue par l’Etat. Elle détient un monopole sur :
- les jeux de tirage : Loto, Keno, Joker+…
- certains jeux de pronostics sportifs (le pari hippique étant réservé au PMU pour le moment) : Cote&Match et le récent site « ParionsWeb ».
- les jeux de grattage tels les tickets de grattage classiques et bien connus : Millionnaire, Solitaire, Morpion… et tous ceux qui sont créés pour des évènements particuliers, sportifs ou festifs : Saint Valentin, Coupe du monde de rugby ou de football ou encore Noël par exemple.
Constituant 36,1% du total des mises en 2008, les jeux de grattage sont une part non négligeable de l’activité de la Française des Jeux. La société propose aussi des jeux de grattage en ligne. Elle n’est ici pas le seul opérateur puisque des sites internet proposent des jeux à gratter contre des mises en argent. Pour être légaux, ces jeux doivent être gratuits. Seule la Française des Jeux a le droit de proposer des jeux mêlant le hasard avec une participation financière du joueur.
Doit-on s’attendre à voir surgir de nouveaux opérateurs légaux en 2010 avec le projet d’ouverture à la concurrence des jeux d’argent en ligne ? L’Arjel délivrera-t-elle des licences pour des sites de grattage ?
Un monopole préservé lors du changement de législation
Le projet de loi de libéralisation des jeux d’argent en ligne adopté devant le Parlement au mois d’octobre ne remet pas en cause le monopole de la Française des jeux concernant les jeux de grattage. Ce projet de loi prévoit une ouverture des jeux d’argent en ligne à la concurrence, cela ne concernera que les paris hippiques, paris sportifs et poker.
Pour les jeux de grattage et de tirage, le monopole de la Française des jeux reste inchangé. De plus, la loi ne concerne que l’internet et pas le réseau de distribution physique, les tickets de grattage de la FDJ vendus chez les buralistes et diffuseurs de presse ne seront donc pas concurrencés. Mais comme nous l’avons expliqué, les opérateurs de jeux séduisent déjà depuis des années des milliers des Français sur la toile, depuis l’étranger.