Le Maroc interdit la publicité pour les jeux d’argent
Le 08/09/2015
Le roi du Maroc a récemment décidé d’interdire toutes les formes de publicités concernant les jeux d’argent au sein de son royaume. Cette information vient pourtant à contre-courant d’une décision prise en octobre 2014.
Les médias audiovisuels publics et privés sont concernés
Cette décision qui sera sans doute qualifiée d’arbitraire pour bon nombre de spécialistes concerne aussi bien les médias publics que les médias privés. Lors d’un décret signé de la main du roi du Maroc, toutes les annonces publicitaires relatives au LOTO et aux jeux d’argent sont donc désormais interdites.
Rappelons pourtant que le gouvernement marocain avait retiré une loi visant à appliquer cette règle en octobre dernier.
A ce jour, cette nouvelle mesure est déjà appliquée au sein des médias publics, et, les médias privés disposent d’un calendrier spécifique pour stopper la diffusion d’annonces publicitaires liées aux jeux de hasard. Cela étant, certains membres du gouvernement et La Marocaine des Jeux n’ont pas hésité à fustiger (à mots couverts…) cette décision.
La Marocaine des Jeux se sent mise de côté
Les dirigeants de La Marocaine des Jeux ont indiqué que la publicité était le vecteur numéro 1 pour attirer des joueurs, ce qui porte un coup à son existence future. Aussi, cette entité équivalente à la FDJ n’a pas hésité à défrayer la chronique en indiquant que les fonds versés par le Ministère permettaient de lutter contre le jeu clandestin (une sorte d’ARJEL).
Concernant les médias, ils sont particulièrement étonnés puisque les recettes publicitaires générées par les jeux d’argent sont vitales pour leur budget annuel. N’oublions pas que le tirage du LOTO connait des audiences records puisque plus d’1 million de personnes sont devant leur tube cathodique.
Les émissaires du roi indiquent qu’ils souhaitent ainsi protéger les femmes et les mineurs. Ce nouveau code de déontologie n’a vraisemblablement pas fini de faire couler beaucoup d’encre…
En France, les recettes sont si importantes pour l’Etat que personne n’osera déposer un tel projet de loi.