Jouer au poker sur Facebook : vos données personnelles vendues ?
Le 26/10/2010 | 1 commentaire
Une enquête du « Wall Street Journal » révèle qu’il existe des fuites et reventes des informations personnelles des membres Facebook. Le phénomène toucherait des dizaines de millions d’utilisateurs au travers d’applications tierces comme le Texas Hold’em Poker et malgré les paramètres de confidentialité.
Un clic averti en vaut deux
Un simple clic permet d’utiliser l’application souhaitée : jeu comme le poker en ligne ou quizz par exemple. C’est à travers ces applications tierces que le danger est véhiculé. Développées et installées par d’autres sociétés, ces extensions sont autorisées par l’utilisateur ; elles peuvent ainsi accéder aux données personnelles.
Mais lorsque l’utilisateur autorise l’accès aux éditeurs de jeux à sa page Facebook, il compromet également ses amis. Les données compilées se résument en des identifiants « ID » qui pourront très facilement être exploités et transformés en noms, adresses, photos… par des opérateurs extérieurs. Un argument réfuté par un porte parole du réseau social qui entend faire entrer de nouvelles technologies pour contenir le problème.
Des pratiques interdites par Facebook qui développe une politique de confidentialité des données et qui se doit de répondre à ce nouveau défi technologique.
550 000 applications, dont le poker
On vous avait parlé des prétendues fraudes du jeu « Zynga Poker » sur Facebook il y a plusieurs mois. Aujourd’hui, le Wall Street Journal met en cause les applications les plus populaires : Texas Hold’em Poker, Farmville, Mafia Wars, et Treasure Isle entre autres.
Malgré des paramètres de confidentialités réglés au maximum pour une utilisation strictement privée, l’utilisateur facebook devra également faire le choix de ses amis. Avec un potentiel de 500 millions d’utilisateurs Facebook, 550 000 applications sur le réseau et 70% des utilisateurs estimant les utiliser une fois par mois, le fichier potentiel d’ « ID » est lucratif pour les opérateurs extérieurs (agences de pub et sociétés de tracking).
Aux Etats-Unis, deux membres de la chambre des représentants exigent que Facebook apporte des réponses, suite aux révélations de cette enquête.