Les sites de poker français dans le rouge ?
Le 17/06/2013
Trois ans après l’ouverture du marché du poker en ligne en France, il semblerait que l’euphorie du début se soit essoufflée. En effet, si certains sites ont tout simplement dû se retirer, la plupart des autres ont des difficultés et enregistrent de grosses pertes.
Déjà dix abandons
Lors de l’ouverture du marché, les sites se battaient pour obtenir l’agrément de l’ARJEL (autorité de régulation des jeux en ligne) et ainsi pouvoir proposer des parties de poker en ligne. Si 25 sites ont pu obtenir cette autorisation depuis 2010. Le nombre de sites ayant dû se retirer est impressionnant. En effet, sur les 25 sites, 10 ont déjà jeté l’éponge. Il n’en reste plus que 15 parmi lesquels certains sont en grande difficulté.
Le lancement du poker en ligne en France avait pourtant connu un départ plus qu’encourageant. Les joueurs étaient de plus en plus nombreux à s’inscrire et à participer aux tournois. Auparavant, il suffisait d’attendre 2 minutes pour pouvoir intégrer une partie. Désormais, c’est plus aux alentours de 15 minutes qu’il faut attendre, faute de joueurs. Les conséquences sont néfastes pour les sites de poker qui enregistrent de lourdes pertes.
Les raisons
En 2012, le chiffre d’affaires des opérateurs a diminué de 5 %. Or, rien que sur le premier trimestre 2013, celui-ci a encore reculé de 13 % cette fois-ci. Si cela continue dans ce sens la baisse devrait être catastrophique. Il est difficile d’expliquer les raisons précises d’une telle chute.
Cependant, deux causes sont souvent évoquées. D’une part certains accusent des opérateurs qui captent les trois quarts du marché et ne laissent donc que des miettes aux 13 autres opérateurs. Ils seraient implantés à l’étranger et bénéficient notamment d’avantages fiscaux.
Cependant, eux-mêmes se défendent en affirmant que le problème vient plutôt de la législation française. Celle-ci serait trop restrictive. Ils critiquent notamment le fonctionnement de l’inscription qui est selon eux trop lourde et dissuasive. De plus, certains gros joueurs auraient quitté le marché français pour des raisons fiscales.