Les casinos, perdants des jeux d'argent ?
Le 23/03/2013 | 1 commentaire
Suite à l’ouverture du marché des jeux d’argent en ligne, les casinos physiques se sentent lésés. Face à des résultats en chute libre ces dernières années, les responsables des casinos n’hésitent pas à pointer du doigt le manque de considération de la part des autorités compétentes.
Une concurrence déloyale selon les casinotiers
En l’espace de 60 mois, les casinos établis sur l’hexagone ont vécu et continuent de vivre une descente aux enfers. Clairement, ils sont en situation négative depuis 2008, et ce, pour diverses raisons. Entre les effets pervers de la crise et le rôle tampon des sites de jeux d’argent, les casinos ont encore du mal à respirer.
La conséquence est sans appel puisqu’encore récemment, la situation s’est aggravée, entre le dernier trimestre 2011 et le dernier trimestre 2012, le fameux PBJ (Produit Brut des Jeux) a diminué de près de 2%, ce qui est colossal sur une période aussi courte. Pour rappel, le PBJ n’est autre que la soustraction entre les sommes misées et les gains remportés par les joueurs, il s’agit de la marge brute des casinotiers, ni plus, ni moins.
Un début d’année 2013 catastrophique
Cette situation ne fait qu’empirer puisque les premières estimations de l’exercice 2013 montrent une baisse générale des revenus de l’ordre de 3%, voire plus. Cela est trop pour les responsables des casinos qui comptent bien faire entendre leur voix face à des gouvernants peu à l’écoute de cette profession selon eux. Lors de la convention annuelle des casinotiers, le Président n’a hésité à indiquer qu’ils étaient les « parents pauvres des jeux d’argent », c’est dire l’ampleur du malaise.
Cela étant, le Premier Ministre, Jean-Marc Ayrault avait fait un effort en acceptant une de leurs demandes relatives à un élargissement des horaires d’ouverture. Un geste bien maigre pour les professionnels du secteur.
Ces derniers insistent sur le fait que les casinos sont des machines à impôts, en effet, sur l’année 2012, l’argent généré par les casinos a permis de verser 1,1 milliard d’euros à l’Etat, dont le quart pour le budget des villes accueillants les établissements.