FFEJEL : les entreprises de jeux en ligne se serrent les coudes

Le 14/06/2010

FFEJEL, ou quand les opérateurs se fédèrent

Vous connaissiez l’AJELI et l’AFOJEL ? Et bien voici un nouveau rassemblement. C’est sur le site du PMU que la nouvelle est tombée ce week-end. Quelques jours à peine après la libéralisation effective du marché et alors que rien n’est encore terminé pour le poker, EurosportBET, PMU, la Française des Jeux et le Groupe Lucien Barriere ont décidé de s’associer pour créer la Fédération française des entreprises de jeux en ligne (FFEJEL).

La toute nouvelle organisation sera présidée par l’ancien PDG du PMU, Bertrand Bélinguier, qui sera secondé par le Délégué Général Arnaud Polaillon, ancien secrétaire général de Numéricable. Selon le communiqué de presse, la FFEJEL « ambitionne de rassembler le plus grands nombre d’opérateurs de jeux sur internet exerçant leur activité légalement en France ».

Une fédération pleine de bonnes intentions…

Tout d’abord en tant que fédération de professionnels, la FFEJEL se doit de défendre les intérêts collectifs des professionnels de l’industrie des jeux et paris en ligne autorisés par l’ARJEL, « en particulier vis-à-vis de l’offre illégale », souligne le communiqué. En plus de défendre les professionnels, la FFEJEL se donne aussi pour mission de « promouvoir un jeu récréatif, respectueux du consommateur et utile à la société ». C’est dans cette optique qu’elle s’est fixée comme objectif, toujours selon le même communiqué de presse, de « favoriser l’échange de bonnes pratiques sur des sujets comme la protection des mineurs, la prévention de l’addiction ou encore la lutte contre la fraude ». Enfin, car ce n’est pas tout, il semblerait qu’à terme un code de bonne conduite sera établit pour aller dans ce sens. Programme très ambitieux s’il en est.

Il faut dire qu’EurosportBET (filiale du groupe TF1 et premier site agrée à avoir ouvert se portes en France), la Française des Jeux (deuxième loterie mondiale avec 28 millions de clients), le PMU (première entreprise de pari mutuel en Europe) et le Groupe Lucien Barriere (représentant à lui seul pas moins de 37 casinos, 14 hôtels de luxe et plus de 150 restaurants dont le célèbre Fouquet’s sur les Champs Elysées) ont beaucoup à perdre si les opérateurs légaux n’arrivent pas se faire une réelle place sur le marché français. Une éradication totale des sites illégaux serait  pour eux un soulagement extrême et leur garantirait de conserver leur place de leader. Et quand ce sont ses propres intérêts qui sont en jeux, on n’est jamais mieux servi que par soi-même. Ces géants du milieu l’ont bien compris…