La France est-elle un pays de petits parieurs ?
Le 11/08/2011
En France, la lourde fiscalité ne permet pas aux opérateurs de paris de proposer des promotions. Cet handicap empêche-t-il d’attirer les joueurs français sur le marché des paris légaux ?
Les joueurs n’adhèrent pas aux paris sportifs
Au premier trimestre de cette année, les paris sportifs avaient chuté de 26.5% par rapport au dernier trimestre 2010. Ainsi, par le manque de promotions sur les sites légaux, près de 400.000 joueurs français ont opté cette année pour des sites illégaux de paris (hippiques et sportifs confondus).
Mais ces résultats sont très hétérogènes. Ainsi, le football représente 56% des paris sportifs. Les mises d’argent se font peu sur le championnat français mais beaucoup sur les rencontres étrangères. Le rugby quant à lui représente seulement 2% des paris en ligne… Sans doute que la Coupe du Monde de Rugby suscitera plus d’effervescence.
Lors de l’ouverture du marché des paris sportifs, l’ARJEL enregistrait 26.1 millions d’euros de mises par semaine. Aujourd’hui, les mises stagnent à 7.7 millions d’euros. De quoi susciter la crainte des opérateurs. De plus, l’ARJEL a noté que 61% des joueurs français jouaient moins de 100€ par trimestre. Peut-on parler de « petits parieurs » ? Oui par rapport à nos voisins britanniques qui ont la culture du pari, par exemple.
Le vrai succès concerne le poker en ligne qui concentre une grande partie des mises et qui est de plus en plus plébiscité par les internautes tricolores.
Les paris hippiques séduisent les Français
Au premier trimestre 2011, les paris hippiques ont généré 241 millions d’euros. En France, on estime qu’il y aurait environ 3 millions de parieurs. Au 4ème semestre 2010, on enregistrait plus de 40 millions d’euros de mises. Celles-ci se maintiennent en 2011 puisqu’on compte environ 41 millions d’euros de mises. L’ARJEL notait que seulement 46% des joueurs misaient moins de 100€ par trimestre.