L’ARJEL veut rendre les sites de jeux d’argent plus compétitifs
Le 05/09/2011
Dans la lignée des rapports remis au gouvernement dans le cadre de la clause de revoyure sur la loi de régulation des jeux d’argent en ligne, ce n’est autre que l’ARJEL qui vient de présenter ses 65 propres propositions. Juste après les rapports des députés Jean-François Lamour et Aurélie Filipetti et celui des joueurs eux-mêmes (AFJEL) c’est un nouveau coup d’éclat venant du principal acteur sur le marché des jeux en ligne.
Premiers pas vers l’entente
Les rapports remis au gouvernement sont somme toute pratiquement similaire. Ils abordent les mêmes sujets et la plupart des solutions trouvées vont dans le même sens. C’est heureux quand on sait que la clause revoyure est prévue pour novembre prochain et qu’une modification de la loi est indispensable aujourd’hui.
C’est un nouvel élément de réflexion pour les autorités politiques du pays avant le rapport du sénateur Trucy, le dernier en date.
Un alignement sur les fiscalités européennes
L’ARJEL ne se différencie pas des autres rapports sur la question de la fiscalité. Comme les autres il est important que les opérateurs soient taxés sur le Produit Brut du Jeu, c’est-à-dire à posteriori de la mise et non plus sur la mise des joueurs.
De ce fait l’ARJEL préconise une taxation différente selon le type de jeu développé par le site :
- 38% sur les paris sportifs.
- 55% sur les paris hippiques.
- 25% sur le poker.
Le rapport des députés faisait état d’une baisse de la fiscalité à raison de 20% sur tous les types de jeu. Mais la solution de l’ARJEL, tout en allant vers la baisse significative, allie une intelligence de proposition en différenciant les jeux d’argent qui ne disposent pas des mêmes ressources tant au niveau financier qu’au niveau de la fréquentation. Le but est donc bien de rendre le marché français compétitif et d’exclure les marchés illégaux en leur enlevant tout attrait.
Un taux de retour largement revu
De plus, l’ARJEL prévoit de remonter le Taux de Retour aux Joueurs de 85% à 95% en ce qui concerne les paris. Cela contribuerait à lutter contre les bookmakers étrangers, qui jouent avec un TRJ de 95%, tout en ne s’embarquant pas sur la pente de l’addiction. Car aucun lien tangible n’a été démontré entre l’addiction et le TRJ qui est pourtant la raison d’un taux si bas en France.
L’augmentation du TRJ ne peut qu’aider les opérateurs qui doivent faire face à une concurrence féroce qui s’apparente à de la concurrence déloyale compte tenu des TRJ qu’ils pratiquent, par exemple les bookmakers britanniques fixent un taux de 95% à 97%.