Les casinos et jeux de grattage en ligne bientôt libéralisés à leur tour ?
Le 11/10/2010
Le marché des jeux en ligne est appelé à évoluer afin de ne pas sombrer. Et sa législation également. Les autorités législatives vont être sollicitées afin de prendre de nouvelles décisions. Cette tendance vers une évolution voit le jour à cause d’un marché des jeux en ligne décevant en terme financier, une concurrence déloyale qui se développe, mais également un marché engoncé dans un cadre législatif et une taxation trop présente.
Un marché qui n’est finalement pas si juteux
650 millions d’euros, tel est le chiffre du revenu annuel du marché des jeux sur internet. Une estimation qui ne semble pas convaincre les opérateurs du marché, qui attendaient avec la Coupe du monde des retombées bien plus lucratives que celles-ci. Après un trimestre de fonctionnement avec l’ouverture du marché des paris en ligne qui a eu lieu au mois de juin, le bilan semble mitigé. Avec ses joueurs encore trop « modérés » pour Christophe Blanchard-Dignac, PDG de la FDJ, et sa législation trop contraignante.
Le marché voit ses joueurs investir des sites illégaux. Une manne financière qui ne profite pas aux sites légaux et agréés par l’ARJEL en France.
Trop de taxes
Cette ambiance n’est pas à la réjouissance pour les acteurs du jeu sur internet. Le marché est ponctionné par l’Etat, avec une taxation qui est trop importante aux yeux et au porte monnaie des opérateurs. Allant jusqu’à parler de « délire » pour certains, afin de qualifier cette taxation, il faut ajouter un cahier des charges strict à respecter.
Pour Carlo Costenzia, de Bwin en France, « le taux de retour au joueur fixé à 85%, la fiscalité mais aussi le droit au pari » ne permettent pas aux acteurs du jeu de gagner de l’argent en France.
L’internaute français est lésé
Le joueur français de poker en ligne est limité aux seules plateformes virtuelles françaises. Exclu des tournois internationaux, le joueur est lésé. Et il est taxé à hauteur de 2% sur ses mises. Cela tend à un appauvrissement du niveau de jeu, à la fuite des joueurs et à un manque d’apports dans tous les domaines.
Plus d’ouverture, un début de solution ?
Le marché doit s’ouvrir. Telle est la phrase récurrente que suggèrent les acteurs et utilisateurs. La solution viendra peut-être en partie de l’autorisation des casinos en ligne et des jeux de grattage. En France, le monopole est entre les mains de la Française des Jeux en ce qui concerne ces derniers.
Pour la libéralisation des casinos en ligne, que beaucoup souhaitent, la question de l’élargissement du marché en ligne reste politique. Cette ouverture va concurrencer les casinos terrestres qui restent des sources de revenus importantes pour les collectivités locales. La question de l’addiction est également importante, les machines à sous et la roulette étant considérées comme plus « addictifs » que les paris sportifs, par exemple. Une thèse que beaucoup semblent remettre en cause.