Gaël Monfils aimerait qu'on le laisse jouer au poker tranquille

Le 15/05/2010

Poker et tennis, l’un n’empêche pas l’autre !

Ecarté des courts de tennis pendant deux mois à cause d’une blessure à la main, Gaël Monfils a participé fin avril à la finale de « l’European Poker Tour » à Monaco. Une participation qui semble ne pas avoir plu à tous le monde. En effet, il s’est vu accusé de faire primer le poker au détriment du tennis ou même de jouer aux cartes simplement pour « la frime ».

C’est donc sous le feu des critiques que le n°18 mondial s’est qualifié mercredi pour le troisième tour du Master 1000 de Madrid, preuve, s’il en fallait une, que sa passion pour le poker n’est pas incompatible avec son métier. Lors de la conférence de presse qui a suivie cette victoire, le joueur en a profité pour faire part de son indignation et répondre à ses détracteurs : « Je sais que certaines personnes ont cassé du sucre sur mon dos mais je ne vois pas où est le problème. J'étais blessé et je n'allais pas rester assis à la maison à ne rien faire. J'ai vraiment 'kiffé' ce tournoi, ça a été une super expérience ». Et de rajouter « Ca n’interfère pas dans mon tennis, il faut arrêter avec ça ! »

Une passion qui ne date pas d’hier

Il faut dire que si cela avait dû interférer dans ses coups de raquette, cela aurait pu le faire depuis  longtemps. En effet, Gaël Monfils n’en est pas à son premier coup d’essai dans le monde du poker. Son partenariat avec PokerStars a simplement mis en lumière une passion qui l’anime maintenant depuis plusieurs années déjà. Il a d’ailleurs déclaré avoir « le poker dans le sang » et ne pas vraiment comprendre les attaques qui le visent : « Ca fait longtemps que je joue et jusque-là ça ne dérangeait personne ». Pour preuve, il a tenu à exhiber, devant les journalistes présents, le jeu de cartes qu’il s’est fait tatouer sur le poignet droit « il y a deux ans déjà ». Afin de rassurer les inquiets et de faire taire les mauvaises langues, il a donné des précisions sur son engagement : « Ce partenariat consiste à jouer quand je veux sans gêner mon tennis ».

Le joueur, ému, a tout de même tenté de se justifier : « Quand on est blessé, on n'est plus joueur. C'est le pire truc qui puisse vous arriver. Il fallait attendre et je suis revenu. […] Si quelqu'un regarde des DVD jusqu'à pas d'heure, on dit rien. Mais là tout le monde me tombe dessus. Alors que je ne vois pas où est la différence. Il faut arrêter de dire que c'est pas bien, j'ai envie de passer un coup de gueule ». Voila qui est fait. Qu’on se le dise, Gaël Monfils n’est pas du genre à se laisser dicter sa conduite.