Les paris sportifs vont-ils trop loin ?
Le 13/11/2009
Avec l’augmentation de la concurrence sur internet, chaque site de paris tente de se diversifier en proposant des paris toujours plus poussés.
Quelques exemples de paris absurdes
- On pouvait parier sur le match amical Marseille-Dinamo Bucarest programmé en Juillet 2009, jusque là rien d’anormal. Mais lorsque l’on regardait les paris proposés, on tombe sur la victoire du Dinamo 10 à 0 pour une côte de 400 contre 1.
- On peut choisir dès maintenant le vainqueur du prochain US OPEN, Federer est à 2,50 contre 1, Murray à 4,50 contre 1, Nadal à 5,50 contre 1. Mais il est même proposé la victoire d’Alex Bogdanovic à 1000 contre 1 ! En se renseignant sur le parcours de ce jeune homme, il en ressort qu’il n’a jamais passé un premier tour en Grand Chelem et qu’il n’a participé qu’a un seul US OPEN : c’était en 2004.
- Lors d’un match Karlovic-Blake, le pari suivant était proposé : "Ace dans le 9e jeu du 3e set" avec Oui à 1,22 et Non à 3,60.
Quel est l’intérêt ?
On peut se demander si cette tactique est une bonne solution et si cela ne se rapproche pas du ridicule de temps en temps.
Le fait de pousser un pari à son extrême comme la probabilité d’un ace dans un jeu de tennis nous parait présenter un intérêt sportif minime mais un intérêt tout de même. En effet, les côtes proposées sont très élevées, ce qui peut attirer certains parieurs.
Le problème est que ce genre de paris (« Quelle équipe aura la première touche ? » par exemple) relève plus de la chance pure que de la stratégie et de la réflexion, c’est totalement aléatoire. Les parieurs qui veulent uniquement s’amuser ou qui ne se que très peu calés sur le sport, sont peut-être ceux qui se tournent vers ce genre de mises.
A l’inverse la probabilité qu’Alex Bogdanovic gagne le prochain US OPEN est totalement nulle et on ne comprend pas l’intérêt de cette côte proposé si ce n’est de pousser les joueurs à tenter le plus gros coup de poker de leur vie !
Enfin évoquons les sites qui proposent de parier sur la cause et la date de la mort de telle ou telle personnalité, ce qui n’est que peu acceptable moralement.