Jeux d'argent légaux en ligne : quel bilan après 5 ans ?
Le 15/06/2015
Cela fait désormais 5 ans que la loi sur la libéralisation du secteur des paris et jeux de hasard en ligne a été mise en place, le 8 juin 2010. Il est donc temps de tirer un premier bilan sur l’évolution des jeux d’argent légaux en ligne afin de voir ce qui fonctionne et ce qui a plus de difficulté à se lancer.
La protection des joueurs
C’était l’un des grands objectifs de la loi de 2010 : protéger les joueurs et lutter contre les jeux d’argent illégaux. Pour l’Arjel (Autorité de régulation des jeux en ligne), la lutte contre la pratique des jeux d’argent illégaux s’avérerait efficace. En effet, une partie de l’offre qui était auparavant illégale est devenue légale et contrôlée grâce à cette loi de 2010.
Cependant, de nombreux joueurs continuent d’aller sur des sites illégaux. C’est d’autant plus vrai pour les casinos en ligne qui ne sont pas autorisés en France. D’ailleurs, L’ARJEL pense à revenir sur cette interdiction, du moins au niveau des jeux de cartes.
La protection des joueurs passe aussi par la lutte contre l’addiction aux jeux. Or, il semblerait que depuis 4 ans, le nombre de personnes ayant une forme d’addiction aux jeux n’aurait pas progressé avec environ 0,5 % des joueurs. Par contre, les mineurs en situation d’addiction sont plus nombreux que les joueurs adultes alors qu’ils n’ont pas le droit de jouer à des jeux d’argent en ligne.
Le marché des jeux d’argent en ligne
Lors de l’ouverture des jeux d’argent en ligne en 2010, le poker s’est très vite présenté comme le secteur connaissant la meilleure progression. Très vite les joueurs ont été nombreux à s’inscrire sur les sites proposant des parties de poker en ligne. Cependant, la situation a changé ces 3 dernières années et le poker en ligne ne cesse de diminuer, -7 % en 2014.
Cela est notamment dû à une forte fiscalité supérieure à celles présentes dans la plupart des autres pays. Les opérateurs ont du mal à trouver l’équilibre ce qui rend les sites nettement moins attractifs que ceux des autres pays pourtant illégaux en France.
En ce qui concerne les paris hippiques, le marché n’a pas été bouleversé puisque c’est toujours le PMU qui domine ce secteur.
Par contre, les paris sportifs sont plutôt une réussite. Ils enregistrent notamment une hausse du produit brut des jeux de 38 % en 2014. Cependant, ce secteur reste encore sous-développé par rapport aux autres pays.