Jeux d'argent clandestins, luxe et drogue : 35 personnes interpellées
Le 17/09/2010
Poker, Ferrari et cocaïne, les services de gendarmerie et la douane judiciaire viennent de démanteler un réseau de jeux clandestins entre Toulouse, l'Aude et Perpignan. Mardi et mercredi, ils ont procédé à 35 interpellations et ont saisi 160 000 euros.
Perpignan : le centre d’un réseau de jeux clandestins
En deux jours, 35 interpellations et une saisie de 160 000 euros en liquide, suite à une enquête sur un réseau de jeux utilisant des machines à sous clandestines dans plusieurs bars. Des armes ont aussi été saisies ainsi que des véhicules dont une Ferrari et un Hummer, de la cocaïne et des armes. Cette histoire rappelle celle des machines à sous clandestines du mois de mai dernier.
Parmi les personnes qui ont été mise en garde à vue depuis mardi, on retrouve 5 organisateurs du réseau dont le gérant d’une société de machines de jeux installée a Perpignan, sa mère, un associé, un salarié et un informaticien toulousain. Normalement, sa société fournissait des bornes de connexion à internet (Funweb). Mais voilà qu’avec un cafetier, lui vient l’idée de relier à ces bornes un serveur de poker rémunéré. Ce business lui a permis, depuis plusieurs années, de mener une vie de luxe avec des Ferrari, de la drogue et beaucoup d’argent en liquide.
Une seule machine rapportait 3 000 € par mois
En un seul clic, les habitués peuvent se connecter et entrer un mot de passe afin de miser pour perdre ou gagner. Si le client gagne sa mise, un ticket lui est donné et il lui suffit de voir le gérant qui lui remet la somme en liquide. Dans l’Aude, 9 machines ont été retrouvées à Narbonne, Cuxac-Cabardès, Lézignan-Corbières, Port-la-Nouvelle et Salles d'Aude. Une machine pourrait rapporter en moyenne 3 000 euros par mois.
Les personnes interpellées vont être poursuivies pour divers faits, notamment pour la participation et la tenue de maison de jeux d’argent et de hasard en bande organisées, pour du blanchiment d’argent et pour l’ouverture de maisons de jeux sans déclaration. Les personnes mis en examen risquent 5 à 7 ans de prisons et plusieurs centaines de milliers d’euros d’amende. Les débitants de boissons seront eux aussi poursuivis et condamnés.