Le mythe de la chance du vendredi 13 et son importance pour les joueurs
Le 20/12/2009
Alors que pour certains le vendredi 13 est un véritable porte bonheur (notamment pour les jeux d'argent), pour d’autres il est synonyme de malchance. Que signifie la « paraskevidékatriaphobie » ?
Le mythe du vendredi 13
Le vendredi 13 est le plus souvent rattaché à la superstition, présente dans un grand nombre de cultures. Ses origines se trouveraient dans l’histoire ancienne. La connotation positive du chiffre 13 serait un héritage des celtes et des grecs. Ils vivaient selon un calendrier lunaire divisé en treize mois et vingt-huit jours. La connotation négative ou la malédiction du vendredi 13 viendrait du Christianisme. Jésus et ses apôtres étaient treize à table lors de la cène (le dernier repas de jésus) avant la crucifixion. Par ailleurs, c’est un vendredi qu'Ève aurait croqué la pomme interdite avant de la proposer à Adam. Pour les anglais, le vendredi 13 serait maudit du fait qu’ils en avaient fait le jour des pendus. Enfin, et cela se retrouve dans beaucoup de cultures, le vendredi 13 serait plus ou moins lié au nombre de la Bête 666 !
Ce mythe est dépendant de notre actuel calendrier grégorien
Toute année, tant normale que bissextile, comporte au minimum 1 vendredi 13 et au maximum 3. De ce fait, on ne peut y échapper…
Le maximum annuel de 3 est atteint si le premier jour de l'année en cours est le jeudi (d'une année normale) ou le dimanche (d'une année bissextile, comme en 2006, 1er janvier 2006 = dimanche). Par conséquent, le 13 du mois a une plus forte probabilité de tomber un vendredi qu’un autre jour de semaine.
Les joueurs jouent plus le vendredi 13
Que l’on soit ou non superstitieux, le vendredi 13 reste un jour un peu spécial dans notre société actuelle. Pour certaines personnes, il est signe de chance, comme en témoignent les super-cagnottes de Loto et de l’EuroMillions spéciales pour ce jour et la grande quantité de joueurs qui y participent. Les joueurs s’y donnent alors à cœur joie et souvent cette date marque un nombre de grilles jouées impressionnant. De nombreux Français ne jouent d’ailleurs aux jeux d’argent qu’à cette date précise puisque la cagnotte est élevée et que le mythe de ce jour renforce une certaine croyance en la possibilité du gain. Même pour les plus sceptiques quant à la superstition en matière de jeux d'argent !
Pour d’autres, c’est une journée où malchance et malheur s’enchainent un à un, telle une malédiction. Mais en ce qui concerne le jeu, peu de joueurs ne jouent pas car c’est le vendredi 13. En effet, dans l’esprit de tous, cette date est assimilée à de la chance pour le jeu, contrairement aux autres domaines et activités de la vie courante. A cause de la superstition omniprésente en Occident, quelques pratiques sont à éviter de préférence pour ceux qui souffrent de « paraskevidékatriaphobie ». On pense notamment aux mariages, aux naissances ou à un premier jour de travail.
Qu’est ce que la paraskevidékatriaphobie ?
Les paraskévidékatriaphobes sont les personnes qui craignent le vendredi 13. La peur de cette date se nomme la « paraskevidékatriaphobie », du grec paraskevi (vendredi) et dekatria (nombre 13). Environ 5% de la population en souffrirait.
Les pertes économiques importantes dues à la peur de ce jour ont été estimées entre 750 millions et 1 milliard de dollars aux États-Unis selon Donald Dossey, scientifique comportemental et directeur du Centre de Phobie à Asheville, Caroline du Nord. A l’origine de ces pertes économiques, on trouve l’absentéisme au travail, la faible fréquentation des magasins, la baisse des ventes de marchandises et des passagers dans les transports, etc… Néanmoins, le secteur du jeu d’argent est sans doute celui qui résiste le mieux économiquement parlant à ces pertes !
Parmi les paraskevidekatriaphobes les plus connus, il y a l’écrivain Stefen King et la famille Reagan. Le numéro civique du ranch de l’ancien président était 666 St. Cloud Road. Son épouse Nancy Reagan a fait changer en 1989 le numéro 666 pour le 668, pour éloigner la malchance.