Privatisation de la FDJ : des députés LREM veulent renforcer le contrôle de la vente des jeux aux mineurs
Le 12/03/2019
Alors que la privatisation de la FDJ continue lentement, mais sûrement, son chemin, 71 débutés LREM proposent des amendements supplémentaires pour améliorer la protection des mineurs.
Des jeux d’argent interdits aux mineurs
Rappelons qu’en France, pour pouvoir acheter un jeu d’argent, qu’il s’agisse d’un jeu à gratter Illiko ou d’un jeu de tirage, il est nécessaire d’avoir 18 ans. Cette limite d’âge est là pour lutter contre les risques que peuvent présenter les jeux d’argent pour certaines personnes et plus particulièrement les mineurs. En effet, jouer comporte des risques de devenir accro.
Cependant, pour le moment, les buralistes ont interdiction de vendre des jeux à des mineurs, et doivent donc vérifier l’identité des personnes s’ils ont un doute, mais aucune peine n’est vraiment définie si le buraliste ne respecte pas cette loi.
Instaurer une amende de 7500€
Les 71 parlementaires LREM qui s’opposent au projet de loi actuel du gouvernement désirent renforcer la protection des mineurs, et notamment en mettant en place une amende de 7500€. Ainsi, ces députés désirent qu’un buraliste pris en flagrant délit de vente d’un jeu FDJ à un mineur doive s’acquitter d’une amende de 7500€.
Cette amende permettrait d’être plus dissuasive à l’instar de ce qui se fait déjà pour la vente d’alcool et de tabac.
Pour le moment, cette proposition ne semble pas séduire le ministre de l’Économie, même s’il se dit ouvert à la discussion. Il semblerait que le gouvernement craint que les propositions des 71 députés aient un impact négatif sur la valeur de la FDJ. Plus précisément, le gouvernement souhaitant vendre la FDJ au meilleur prix, il est probable qu’il craigne que le renforcement de la protection des mineurs fasse chuter cette valeur.
Dans tous les cas, pour le moment rien ne s’oppose réellement à la privatisation de la FDJ. Selon un sondage des Échos, les Français seraient plutôt favorables à cette privatisation, et 33% des personnes interrogées estiment qu’ils pourraient souscrire des actions FDJ.