La rentrée du poker et des paris sportifs, ça va être la guerre
Le 03/08/2010
La rentrée de septembre marquera le début de la vraie guerre des opérateurs de paris sportifs et de poker.
Une Coupe du monde moins rentable que prévue
Si les bookmakers ont profité en juin et juillet de l’effet « ouverture du marché + Coupe du monde », la rentabilité n’est pas encore là. S’ils ont fait leur beurre grâce aux scores inattendus de la compétition comme les matchs nuls, ils sont encore loin du jackpot annoncé. Les gros investissements en publicité font que l'évènement n'est pas forcément rentable à court terme. Certes, ParionsWeb est le seul bookmaker à dépasser son objectif de 100 000 millions d’euros recettes à la fin du Mondial, mais il faudra sûrement attendre 3 ans avant que le pari sportif commence à être rentable, voire plus.
La redevance de la discorde
La grogne des opérateurs contre le droit au pari est de plus en plus vive. Deux clans s’affrontent, avec d’un côté ceux qui ont signé l’accord avec la FFF et la LFP les premiers et ceux qui contestent la somme de la redevance. La FDJ et le PMU, par ailleurs sponsors de la FFF, ont été les premiers à passer un accord avec les instances du football français. En négociant la redevance à 1% des gains rapportés par les mises, ils ont imposé le tarif à l’ensemble des opérateurs. Pour l’instant, SAjOO a suivi et signé l’accord en se gardant la possibilité de contester le contrat. Les autres, comme Betclic, semblent suivre le même chemin.
Qui seront les grands gagnants ?
Malgré ces contraintes, les opérateurs gardent espoir. D’abords réticents aux limitations de la législation française, les plus gros opérateurs internationaux se sont finalement lancés à l’assaut du marché français dès le début, comme PokerStars ou Bwin Poker. Ils sont surtout motivés par le potentiel du marché et pensent pouvoir être assez vite rentables. Quant aux millions investis pour les obligations techniques, la création du site et surtout dans la publicité, ce sont les seuls à pouvoir supporter de telles dépenses. Ils ont un avantage budgétaire sur les petits nouveaux qui auront du mal à suivre. S’ils sont dans les starting blocks, peu décrocheront le gros lot à l’arrivée.
Les sites jouant sur les deux tableaux, en proposant des paris sportifs et du poker ont l’avantage d’attirer les joueurs qui se limitent rarement à un seul des deux jeux.
La rentrée va marquer le top départ de la « vraie » guerre de concurrence entre les sites de jeux. Le mois d'août marque une baisse de fréquentation des joueurs, après l’engouement de juillet et avant la rentrée de septembre. Pour l’instant en mode tongs, les parieurs vont revenir avec la L1 de football et la Ligue des Champions. Là, les opérateurs vont devoir jouer des coudes pour garder la tête hors de l’eau. Après la vague d’agrémentation, comment vont se positionner les opérateurs ? Quand est-il des possibles fusions et partenariats ? Septembre risque de voir un véritable mercato des bookmakers et des salles de poker virtuelles, qui, elles, vont devoir batailler sévère. L’arrivée (surprise) de Full Tilt Poker et celle de 888 sur le marché français vont-elles remettre en cause l’ordre pseudo-établi des sites qui se voient déjà parmi les 3 premiers d’ici la fin de l’année ? Rien ne permet d’anticiper pour l’instant.