Le marché du Turf n'est pas un long fleuve tranquille
Le 08/01/2010
L’agitation qui règne dans le poker et les paris sportifs touche aussi le Turf. Avec l’ouverture prochaine du marché, le domaine des paris hippiques est lui aussi touché par de grands bouleversements.
Le PMU confiant
Le président de cet opérateur historique, Philippe Germond, se déclare favorable au projet de loi qui attaquera pourtant son monopole. Avec les retards enregistrés, l’ouverture du marché avant la Coupe du monde de football cet été semble compromise. Le PMU qui souhaite s’engager dans les paris sportifs en tous genres souffrirait, lui aussi, de cette possibilité.
Au travers des nombreuses interviews accordées, Philippe Germond affiche sa bonne volonté et dément les accusations de Jean-Michel Aulas. Ce dernier avait déclaré que le PMU était responsable des retards du projet de loi profitant ainsi plus longtemps de son monopole.
Ici aussi, l’ouverture du marché verra une dizaine de sociétés se lancer, mais seulement quelques-unes survivre. Et le PMU compte bien faire partie de celle-ci.
Une bataille médiatique
Parmi les concurrents directs du PMU, le site maltais Zeturf est un des plus puissants. Ce site pourrait être racheté par le quotidien spécialisé Paris Turf a-t-on appris ces derniers jours. Le partenariat entre un magazine et une plate-forme de paris semble répondre à la problématique publicitaire. En réaction, le PMU pourrait lui aussi sortir son propre quotidien.
La menace des courses truquées
Avec le scandale des matchs achetés en Allemagne, les paris hippiques tremblent. L’augmentation des sommes présentes dans ce secteur pourrait attirer certains réseaux mafieux selon les plus pessimistes. A l’inverse, un status quo sur ce sujet reviendrait à laisser le domaine des paris sportifs et hippiques lentement tomber aux mains de sites illégaux et incontrôlables. A l’heure où de nouvelles sources de revenus vont apparaître dans le sport, il devient impératif d’être en mesure de lutter contre la corruption au niveau européen.