L’Allemagne et les Etats-Unis ne vont pas dans le même sens quant à la réglementation des jeux d’argent
Le 26/10/2009
Il est intéressant de voir les décisions que prennent les grandes puissances quant aux jeux d’argent.
Les pays n’ont pas tous la même logique
Aucun pays ne peut fermer les yeux sur le fait que des millions de joueurs jouent en ligne, parient et misent, bien que le marché ne soit pas toujours libéralisé.
Il faut donc prendre des mesures pour soit réguler un marché qui existe soit renforcer les dispositifs pour empêcher les joueur de le faire. On avait vu que le Danemark avait choisi de durcir ses sanctions sur les jeux d’argent avant une future libéralisation, que le Portugal a condamné le bookmaker Bwin, et que la France va ouvrir à la concurrence le secteur du jeu.
L’Allemagne : un pas de plus vers l’autorisation
Un des 16 états a demandé l’annulation du Traité sur l’interdiction des jeux d’argent en ligne ratifié le 1er janvier 2009. C’est un pas en avant vers une régulation du moins partielle du marché. Seul cet état a pour le moment demandé cette annulation, un système de licence inter-état pourrait alors être mis en place.
Comme de nombreux opérateurs français, cet état défend le fait qu’un monopole ne défend pas mieux les joueurs qu’un marché organisé, la protection étant possible par différents organismes. Dans l’hexagone par exemple, l’ARJEL réglementera et Adictel protégera de l’addiction.
Les Etats-Unis : les joueurs disent oui, l’Etat dit non
Un récent sondage affirme que 52% des Américains sont favorables à l’implantation d'un casino dans leur Etat et 37% y sont opposés. La moitié des individus sondés pense que le jeu d’argent n’a pas que des conséquences positives malgré qu’ils soient 44% à les vouloir légaux sur internet.
Et pourtant, les Etats-Unis restent sévères en la matière. Depuis début juin, des banques américaines ont reçu l’ordre de geler des transactions relatives à des joueurs de poker en ligne qui souhaitent récupérer leur argent gagné. Le tout pour plus de 30 millions de dollars et 27 000 joueurs sur 4 sites dont Full Tilt Poker et PokerStars.
Les joueurs ne perdront pas l’argent qu’ils ont remporté, c’est plutôt la mise en cause des banques qui enfreignent la loi américaine que l’Etat a voulue rendre publique. Certaines d’entre elles seraient impliquées dans un blanchissement d’argent depuis longtemps.