Paris hippiques : où en sommes-nous ?
Le 11/03/2017
Lorsque l’on regarde de plus près les chiffres des paris hippiques depuis l’ouverture de la concurrence en 2010, on constate que le montant des mises à n’a cessé de chuter depuis 2012. Si certains s’en étonnent, cette tendance parait au contraire plutôt logique.
La fin d’un monopole
Avant 2010, à l’exception du Loto Foot que l’on ne peut pas véritablement considérer comme un pari sportif, le PMU avait le monopole sur les paris sportifs qui ne concernaient alors que les courses hippiques. Cette situation lui a permis d’être le leader des paris hippiques en Europe.
Logiquement, suite à l’ouverture de la concurrence en 2010 et à l’autorisation des paris sportifs sur les autres activités sportives, ce monopole a été immédiatement détruit. Non seulement de nouveaux acteurs ont investi le marché, mais parmi ceux qui pariaient sur les courses hippiques, plusieurs s’en sont détournés. Avant 2010, ceux qui voulaient parier n’avaient pas le choix de la discipline.
Parmi les clients du PMU, on retrouvait donc des passionnés de courses hippiques, mais également des parieurs avant tout présents par défaut faute d’une offre plus large. Aujourd’hui, les passionnés sont toujours présents, mais un grand nombre des autres parieurs se sont tournés vers des disciplines qui les intéressaient davantage. Ce qui explique en grande partie la réduction des mises pour les paris hippiques depuis 2012, passant de 1 124 millions d’euros à 924 millions d’euros en 2016.
Un plus grand attrait pour les autres sports
Le sport qui passionne le plus les Français c’est le foot, suivi du tennis et l’équitation arrive en troisième position au niveau des licenciés. Et si l'on regarde les audiences TV et l’intérêt des amateurs de sport pour des disciplines qu’ils ne pratiquent pas forcément, mais qu’ils suivent, l’équitation perd encore des places au profit du rugby, du hand, du basket, de l’athlétisme, etc.
Parmi ces amateurs de sport, ceux qui pratiquent régulièrement les paris sportifs vont le faire essentiellement sur des disciplines qui les intéressent et pour lesquelles ils un minimum de connaissances. Il est donc logique que le montant des mises ait explosé depuis 2011 (première année complète) passant de 592 millions d’euros à 2 081 millions d’euros en 2016. En 2014, les paris sportifs sont passés devant les paris hippiques.
Ces derniers vont peut-être continuer à légèrement chuter, mais ils devraient stagner lorsque la migration sera terminée.