Le magazine GQ parle de poker, les joueurs se lâchent
Le 16/08/2013
N’est pas spécialiste de poker qui veut. Et quand le magazine GQ décide d’y dédier un article, les joueurs amateurs comme professionnels s’en mêlent et se lâchent sur la toile.
Un article sur la triche dans le poker en ligne
Le lundi 12 août, la version en ligne du magazine GQ – magazine masculin – s’attirait les foudres des fans de poker. En cause, un article écrit par Anne Topaloff journaliste et ancienne rédactrice en chef adjointe du service culture de Marianne. Cet article, censé être un premier jet avant sa parution, en intégralité, en kiosque au mois de septembre.
« Qui a mis le poker en ligne au tapis », le titre de l’article, donne le ton et l’angle : pour Anne Topaloff le poker en ligne est au plus mal et elle connaît la raison. L’entrée en matière est franche : le jeu virtuel est truqué. Elle explique, « Le poker s’est imposé comme un loisir branché ces dernières années. Et un secteur florissant sur le Net. Sauf que les dés sont pipés. Des malins adeptes de maths et d’informatique ont piraté le hasard du jeu. L’âge d’or du poker serait-il terminé ? ».
Pour répondre à sa problématique, la journaliste cite en exemple l’impopularité rencontrée par l’International Stadiums Poker Tour disputé au stade Wembley de Londres, qui n’a compté que « 384 » participants sur les 25 000 annoncés. Des chiffres, selon certains sites spécialisés, totalement faux puisqu’il s’agit en fait de 381 joueurs ITM pour un total de 761 entrées.
Outre des chiffres et de nombreuses informations inexactes, Anne Topaloff veut prouver que le poker en ligne est truqué. Voici ce qu’elle en dit dans son article : « La réalité du poker en ligne aujourd’hui, c’est qu’une poignée de joueurs neutralise le facteur chance et prend le pouvoir sur le jeu. Leur truc ? Un "tracker", soit un logiciel qui analyse tous les coups effectués par leurs adversaires lors des parties antérieures. Il en ressort des statistiques très détaillées annonçant, par exemple, "dans telle configuration, ce joueur se couche sept fois sur dix". Donc, s’il ne se couche pas cette fois-ci, c’est qu’il a vraiment du jeu… Un avantage qui leur permet de plumer des milliers d’amateurs. »
Alexis Laipsker et Manuel Bevand montent au créneau
Des accusations qui ont fortement déplu aux amateurs et professionnels du poker qui ont décidé de protester. Ils ont choisi la toile pour exprimer leur mécontentement. Comme Alexis Laipsker, directeur de la communication chez PokerStars ou encore Manuel Bevand, joueur professionnel Winamax, qui a décidé de poster un message sur Facebook à l’attention d’Anne Boulay, rédactrice en chef de GQ France.