L'offre de paris sportifs réduite : une future fuite des joueurs ?

Le 10/12/2012

Des opérateurs étonnés car non consultés

Cette récente annonce a fait l’effet d’une bombe au sein du paysage français des paris en ligne puisque les opérateurs eux-mêmes n’ont pas été consultés, pourtant ce sont bien ces derniers qui vont devoir modifier leurs offres. A l’heure où, à une autre échelle, le gouvernement ne cesse de mettre en place des commissions en tous genres pour prendre des décisions avec tous les intervenants, cette mesure a été annoncée sans aucune discussion.

Concrètement, à ce jour, elle concerne tous les matchs de rugby (Top 14 et Pro D2) sans enjeu, c’est-à-dire suite auxquels les classements ne peuvent pas évoluer. Très majoritairement, il s’agit des matchs se déroulant en fin de saison, notamment pour les clubs déjà en passe d’être relégués et ceux du « ventre mou » du classement (entre la 8 éme et la 14 éme place en moyenne). Notons que les autres sports vont aussi être touchés dans les prochaines semaines tels que le football, le handball ou encore le volley-ball.

Une offre réduite, une porte ouverte vers les opérateurs illégaux ?

Même si le manque à gagner concernant les matchs sans enjeu n’est « seulement » (car cette carence va peser au moment du bilan annuel) n’est seulement que 3 à 5% des mises totales, la principale problématique selon les opérateurs serait la fuite des joueurs vers les sites illégaux ou étrangers. En effet, ces derniers se trouvent sur des marchés non régulés, il est donc très simple alors pour un parieur de réaliser ses paris sur ces plateformes.

Alors que l’ARJEL doit protéger les parieurs, cette mesure peut sembler incohérente. Les opérateurs soulignent aussi le fait qu’il sera d’autant plus difficile de suivre les paris frauduleux puisque les joueurs utiliseront des plateformes non agréées…