Jeux d’argent (LOTO, PMU…) : Vers un contrôle systématique de son identité ?
Le 17/02/2017
Les casinos sont interdits aux mineurs. Ce principe pourrait s’étendre aux jeux d’argent de la FDJ et du PMU. Du moins, c’est ce que propose un rapport émis par les débutés Jacques Myard (LR) et Régis Juanico (PS) et répondant à une recommandation de la Cour des Comptes. L’objectif est d’empêcher les mineurs d’acheter des jeux d’argents. En réalité, les jeux d’argent sont déjà interdits aux mineurs. Seulement, ce sont les buralistes qui contrôlent l’identité des joueurs, et ces derniers n’ont pas toujours intérêt à le faire s’ils veulent augmenter leurs ventes. Avec cette nouvelle mesure, une machine pourrait le faire automatiquement comme cela se fait dans les casinos.
Des jeux déjà interdits aux mineurs
En France, un mineur n’a pas le droit d’entrer dans un casino. La loi indique également qu’il n’a pas le droit de jouer aux jeux d’argents. Que ce soient les paris sportifs, les jeux de hasard de la FDJ, les jeux de casino ou le poker, ils sont tous interdits aux mineurs.
Pourtant, il semblerait que plus d’un tiers des jeunes âgés de 15 à 17 ans achètent des jeux d’argent. Les buralistes et autres revendeurs de jeux ne respectent pas entièrement la loi.
Une pièce d’identité scannée
Pour s’assurer que des mineurs ne jouent pas au casino, chaque personne entrant dans un tel établissement voit sa carte d’identité être scannée par une machine. Celle-ci permet de vérifier que la personne à l’âge légal, mais également de savoir si elle n’est pas interdite de jeux.
Une mesure similaire devrait prochainement être testée dans une centaine de points de vente durant l’année 2017.
Une mesure qui ne ravit pas certains buralistes et la FDJ
Forcément, cette mesure ne convient pas à tout le monde. Ainsi, certains buralistes craignent que certains clients n’achètent plus de jeux.
Outre les joueurs mineurs, qui rappelons-le sont illégaux, ces buralistes pensent que des joueurs majeurs peuvent être démotivés à l’idée de devoir scanner leur carte d’identité. Cette crainte se retrouve également chez la FDJ qui redoute une baisse des recettes.
Selon une étude, 11 % des joueurs mineurs sont considérés comme joueurs à risques. Outre la lutte contre cette addiction, cette mesure vise également à combattre le blanchiment d’argent.