«Nos travaux portent notamment sur l’authentification des joueurs et leur protection»
Par Marie-Christine MERY, Le Geste, le 16/07/2009
Le GESTE a formulé une série de recommandations quant à l’ouverture prochaine du marché des jeux d’argent sur internet. Dans ce cadre, Marie-Christine Mery, présidente du groupe de travail « publicité » du Geste, et Maxime Jaillet, juriste, ont accepté de répondre à nos questions.
Kuzeo : « Bonjour. Qu'est-ce que le GESTE ? Quand a été créé ce groupement et combien de personnes comprend-il ? »
Marie-Christine Mery : Fondé en 1987, le groupement des éditeurs de services en ligne (GESTE) accompagne l’activité de ses membres en contribuant à la définition de conditions économiques, techniques et réglementaires propices à l’exercice de leurs activités.
Nous comptons aujourd’hui une centaine de membres dont l’essentiel des médias français (presse, radio, tv) en ligne, des acteurs pure players, des intermédiaires techniques, des cabinets d’avocats et des sociétés d’étude et de conseil.
« Dans le cadre de la future législation des jeux en ligne, que fait le GESTE ? »
Maxime Jaillet : Dans un cadre de concertation multi-acteurs (opérateurs de jeux historiques et européens, intermédiaires techniques, médias, plates-formes d’affiliation, comparateurs de cotes, affiliés, associations de protection des joueurs et de l’enfance…), nous dressons un état des lieux des bonnes pratiques du secteur, à partir de l’état de l’art.
Ces bonnes pratiques sont retranscrites sous forme de chartes de bonne conduite, de fiches pratiques et de propositions d’amendements au projet de loi. Notre objectif est d’accompagner la démarche d’ouverture du marché dans ses différentes phases : législative, réglementaire et opérationnelle.
« Quels sont les domaines sur lesquels vous travaillez ? Les fraudes ? L'addiction des joueurs ? »
Marie-Christine Mery : Nos travaux s’organisent autour de trois groupes de travail. L’un examine les bonnes pratiques des opérateurs de jeux en matière de communication publicitaire.
Le deuxième porte sur l’authentification des joueurs, la protection des mineurs, la lutte contre l’addiction, la gestion des moyens de paiement (NDLR: sur les sites de casinos, poker et paris sportifs, les joueurs font des dépôts d'argent. Sur d'autres sites de jeux, ils peuvent par exemple acheter des codes de jeux) et sur des aspects techniques. Le troisième apporte un éclairage juridique sur le contenu du projet de loi.
Par exemple, nous souhaitons promouvoir un cadre déontologique de régulation de l’affiliation (NDLR: l’affiliation est l’accord entre un site de paris sportifs par exemple qui désire faire sa promotion et un réseau de sites affiliés qui affichent des annonces publicitaires en étant commissionnés). Nous travaillons donc sur une charte qui identifie les bonnes pratiques de l’affilié professionnel dans la diffusion des communications publicitaires de l’opérateur de jeu. Cette démarche de régulation implique opérateurs de jeux, affiliés et plates-formes d’affiliation.
« Concrètement, que va-t-il se passer cet été quant à cette charte ? »
Maxime Jaillet : Les chartes constituent un socle de règles que nos membres promeuvent et s’engagent à respecter. Il s’agit donc non seulement de documents de réflexion, relatifs à l’élaboration du futur cadre législatif et réglementaire encadrant les jeux d’argent en ligne, mais aussi de normes déontologiques qui viendront en complément de la loi et de ses textes d’application.