Privatisation de la FDJ : les casinotiers s’inquiètent de leur avenir
Le 19/10/2019
À partir du 7 novembre 2019, la privatisation de la Française des Jeux va être formellement lancée. L’État ne gardera que 20 % de ses parts. Et selon le président de la FDJ en personne, il estime récupérer plus d’un milliard d’euros dans cette affaire. Cette opportunité permettra surtout à de nombreux investisseurs et particuliers de souscrire à des actions à partir de cette date jusqu’au 20 novembre 2019.
Pour l’État français, cette privatisation de la FDJ ne signifie pas qu’il se désengage complètement de cette dernière. Il va rester actionnaire majoritaire et va continuer à nommer les dirigeants de la société. D’ailleurs, il faut obtenir l’accord de l’état si l’on souhaite acquérir 10 % ou plus des actions de l’entreprise. En d’autres termes, l’État va continuer à assumer ses responsabilités au niveau du conseil d’administration.
Un programme de cessions d’actifs pour des perspectives de croissance
Le ministre de l’Économie, Bruno Le Maire, a affirmé dans le Journal du dimanche que la somme obtenue dans cette cession de parts pourrait servir désendetter l’État.
La privatisation de la FDJ devrait également permettre de financer les technologies qui contribuent au développement et aux emplois de demain. En effet, quelques analystes confirmés prétendent que la fourchette de ce genre d’opération pourrait s’élever à 3,5 milliards d’euros. Une privatisation de la FDJ semble donc intéressante.
Les inquiétudes des casinos concernant la privatisation de la Française Des Jeux
Depuis l’annonce de la privatisation de la FDJ, les propriétaires de casinos français appuyés des maires des communes hébergeant ces mêmes casinos ont commencé à faire part de leur inquiétude.
Les casinos craignent une concurrence déséquilibrée dans le marché des jeux d’argent et de hasard. En effet, en juillet dernier, le groupe Barrière avait averti les parlementaires par écrit sur la possibilité qu’une fois privatisée, la FDJ pouvait installer dans son réseau des terminaux pouvant s’apparenter à des machines à sous ou d'autres jeux de casino en ligne.
Le 11 septembre 2019, trois des grands casinotiers français, Barrière, Tranchant et Joa, ont ensuite demandé une explication claire de l’offre que la FDJ pourra avancer après sa privatisation. Selon eux, le lancement de nouveaux jeux proches des « jeux de casino » et notamment des machines à sous pourraient avoir un effet néfaste sur l’économie des casinotiers, avançant notamment le fait que « Les casinos français participent pour une large part au budget des collectivités territoriales et de l’État, via le prélèvement direct sur les jeux dont la moyenne en 2018 s’élevait à 54 % du PBJ, soit un montant total versé de 1,25 milliard d’euros ».
Le ministère de l’économie a tout de même tenu a rassurer les casinotiers en annonçant qu’aucune offre de jeu de la sorte ne serait lancé en ligne ni dans les bureaux de vente physique de la Française des Jeux.